Doctorant en droit du handicap, j’ai aujourd’hui 26 ans et un diabète de type 1 depuis mes 5 ans. Je suis aussi porteur d’un handicap psychique et on m’a diagnostiqué une maladie du sommeil cette année (je précise que je suis titulaire d’une RQTH). Je travaille actuellement sur des pistes d’amélioration quant à l’effectivité des droits des personnes en situation de handicap.
Personnellement, je ne suis pas dans une situation où je rencontre des difficultés d’accessibilité (physique). Toutefois, je suis concerné quand je vois les étudiant.e.s en fauteuil de mon université dépendre totalement des aléas des ascenseurs (ceux-ci étant fréquemment en panne et parfois réparés qu’au bout de plusieurs jours). Il en va de même dans les transports en commun lorsque j’accompagne des ami.e.s PMR.
Il est parfois nécessaire de « pousser un nombre incalculable de portes » pour avoir obtenir des réponses. J’ai par exemple postulé pour bénéficier d’un contrat doctoral handicap, mais personne ne m’avait jamais informé de son existence (plusieurs membres de l’administration de mon université n’en avaient d’ailleurs jamais entendu parlé)
Un exemple très simple : en déménageant j’ai changé de département et donc de MDPH. Résultat : décisions totalement différentes de la CDAPH, etc… (heureusement dans le bon sens !). La différence de traitement d’une MDPH à l’autre laisse perplexe (sauf erreur de ma part la France n’est pas un Etat fédéral et la loi est la même dans tous les départements).
Grande disparité suivant les établissements. Très grande difficulté pour les jeunes handi qui ne viennent pas de milieux privilégiés.
Un gros point à souligner : l’obligation d’aménagement raisonnable (ou mesures appropriées) est très mal connue (tant par les employeurs que par les acteurs du handicap et exploitée en France. On remarque très souvent un « gap » énorme entre la théorie et la pratique.
Personnellement, j’ai déjà été victime de discriminations en raison de mon état de santé lors d’un précédent emploi (que j’ai quitté pour cette raison)