Une jeune femme dont le handicap est invisible
J’ai pensé que me faire reconnaître RQTH m’aiderait à conserver mon emploi sans mettre à mal la santé. Mais j’ai été très choquée de la réalité des choses (du moins ma réalité et qui est celle d’autres personnes)
À l’université il n’y avait pas de référent handicap, pas de possibilité d’assister au cours en visio,dans ma classe je devais être debout pour ne pas trop souffrir. Pour mettre mon ordinateur à ma hauteur j’avais trouvé un système de fortune. J’avais eu au moins la chance que mes camarades soient bienveillants.
J’avais expliqué à mon employeur m’a RQTH, il y avait écrit sur l’offre d’emploi que l’entreprise employait des personnes en situation de handicap. Je précise que l’entreprise en question accompagnait des personnes âgées et en situation de handicap. J’ai du insister pour aller voir rapidement la médecine du travail. Elle a demandé un bureau assis debout et une journée de télétravail. L’entreprise a refusé le télétravail et n’a pas prévenu la médecine du travail, la RH voulait absolument savoir où j’avais mal et on justifiait l’absence de télétravail du fait de l’équipe et de l’égalité. Plus tard je suis retournée voir la médecine du travail. L’entreprise m’a proposé une rupture conventionnelle pour ne pas adapter mon poste. Il me semble que pour un aménagement si petit ça devrait être interdit de ne pas adapter.
Le handicap invisible est difficile à vivre car beaucoup de personnes pensent que nous éxagerons. Nous devons supporter les douleurs, les soins, la fatigue chronique en plus de la de considération de certaines personnes qui pensent que le handicap est lié à un fauteuil roulant. Il y a encore un travail de sensibilisation à faire il me semble.