A l’approche de la soixantaine, parent aidante depuis 20, j’ai quitté mon métier de bibliothécaire pour faire la rééducation de ma fille polyhandicapée qui vit avec nous 7/7 24h/24h, en milieu rural.
Le centre de la petite ville est inaccessible.
Les places sont occupées va des voitures de personnes non handicapées. Les trottoirs sont encombrés par les voitures et d’énormes ports de fleurs. Bref , j’ai fini par tout commander en ligne.
Assistante sociale très compréhensive à la MDPH et surtout la même sur du long terme
Des approches psychanalytiques, des mensonges sur les emplois du temps, sur la qualifications des personnes, de la négligence, des handicaps tout mélangés (personnes avec troubles psychiques), des tranches d’âge élevées, des établissements isolés au fond de la campagne, des durées de transport inacceptable (3h par jour) , aucune ambition de rééducation « faut pas les fatiguer », une parole unique sur tout le territoire, des visites qui ont lieu quand l’établissement est vide, des pseudo professionnels qui n’acceptent pas les connaissances des parents, des réunions qui font souffrir les parents. Bref, ça n’a jamais été aussi bien que quand j’ai quitté ce milieu.
5 ans de petite section à partir de 2007.
Des chefs d’etablissement engagés ainsi que certaines équipes.
Le problème : les rotations (turn over ) des auxiliaires ( tous les ans ont change d’auxiliaire et même de professeur car milieu rural) et les notifications à attendre. Beaucoup d’instabilité qui crée du stress dans la famille. C’est à peine mis en route que faut faire une réunion …
Sa mère soit moi à temps complet.
La rééducation au quotidien qui porte ses fruits car elle est verticale et en parfaite santé. Non, seulement, son état ne s’est pas dégradé mais nous avons gagné sur beaucoup de symptômes. La conscience par le mouvement puis le mouvement en conscience.
Une rééducation intensive porte ses fruits: il faudrait mieux y mettre des moyens, car à terme cela coûte moins cher à la sécurité sociale. Beaucoup de familles vont en Espagne, en Pologne. Beaucoup de parents ont développé des écoles d éducation conductive et autres centres avec des professionnels. Peut-être pourrait on soutenir ce genre d’entreprise sans les récupérer dans le médico social.
Faudrait aussi se pencher sur les abus des tutelles, sur la connivence avec les établissements, sur l’omerta des violences au sein des institutions….