Je suis un trentenaire qui souffre d’une maladie neurologique évoluant depuis l’âge de 6 ans.
Durant toute ma vie, j’ai subi les conséquences de ma maladie, encore aujourd’hui, entre douleurs et gênes, mais aussi les conséquences sociales, durant ma scolarité, avec des mauvais traitements d’enseignants, mais aussi au niveau professionnel, mon handicap incurable ayant bloqué l’intérêt des entreprises à m’engager et à valider mes diplômes par les stages en entreprises, et ce malgré mon optimisme et mes idées, les recruteurs me souhaitant même « de revenir un an après quand vous aurez trouvé une solution.
C’est aussi le cas au niveau sociétal, entendant chaque jour le jugement de ma maladie invisible devenant par les gens, passant d’une gêne si j’ai ma canne à du rejet, pensant à de l’alcoolisme, si je ne l’ai pas avec moi.
La société m’a maltraité, j’ai subi mais j’espère que ça changera.
Je marche difficilement, j’emploie les rampes et les rambardes dès qu’elles sont disponibles mais pas grand chose n’est réellement à 100% accessible.
Durant ma scolarité, j’ai appris que j’avais possibilité d’avoir accès aux aides pour mes études au lycée, en terminales, alors que j’avais possibilité d’avoir un ordinateur durant tout mon cursus. Quelques mois pour apprendre à utiliser des outils pour lesquels j’aurai dû avoir une dizaine d’années pour les avoir.
Et encore, c’est une enseignante qui m’avait prévenu à l’époque.
Comme pour ma scolarité, hélas, personne n’est réellement là selon mon ressenti pour expliquer l’accès aux droits et à quel droit nous pouvons avoir ou alors pas souvent disponible.
Personnellement, j’ai envoyé quelques fois, comme d’autres amis dans d’autres MDPH.
Et nos dossiers furent soit perdus, soit nous fumes refusés avec nos réelles pathologies.
Je vais devoir attendre Avril pour voir mon spécialiste, spécialiste mondial car maladie rare donc le plus compétent, pour avoir l’ attestation permettant de compléter mon nouveau dossier préparé.
Et je ne suis pas sûr qu’il soit assez spécialisé pour qu’il soit accepté.
Souvent, ces institutions, ne sont pas accessibles avec les locaux ayant soit des escaliers soit de lourdes portes comme accès principaux, difficiles à la manipulation.
J’ai subi de mauvais traitements à l’école, au collège, au lycée et à l’Université.
Certains enseignants des différents niveaux pensaient que ma difficulté liée à l’écriture était une gêne pour eux et donc me l’ont fait subir.
Du retrait de ma copie durant un examen lié à la lecture de Mort sur le Nil pour me donner des lignes de lettres à reproduire « pour ton bien » au feutre, des points retirés sur les copies « car ça n’était pas assez lisible » (alors que j’aurai dû avoir accès à un ordinateur), de l’insulte en classe pour me mettre plus bas que terre car j’aurai pris la place d’un autre qui l’aurait plus mérité que moi dans la vie ou une insinuation de triche alors que j’avais demandé à pouvoir employer l’outil informatique en amont, car j’aurai plagié un devoir que l’enseignant n’avait pas pu trouver sur Internet.
Je n’ai pas pu terminer mes études car mon stage de fin d’études pour mon master n’a jamais pu se faire par ma maladie neurologique, faisant peur même aux entreprises où j’avais déjà fait des stages de découvertes volontaires.
Pour une entreprise publique française, j’avais produit un prototype de logiciel permettant d’augmenter la période entre deux examens avec plus de suivis, faisant des économies aujourd’hui de l’ordre du milliard d’euros par an pour l’entreprise.
Ma demande de stage suite à ça: niet, raisons médicales.
Quelques années plus tard, j’ai réessayé chez eux, avec les tests cognitifs qui ont dépassé les attentes, m’amenant au siège pour l’entretien final, pour qu’on m’oublie et qu’on me donne la réponse que 3 semaines plus tard, les deux seules choses qu’on me reprochaient étant que je n’ai pas parler d’ « équipe » et des effets de mon handicap.
En entretien, soit je suis refusé car je fais peur au niveau handicap, même si j’avais un statut RQTH, soit on me propose des « manigances » illégales pour que les entrepreneurs aient plus de sécurité et moi moins de droits.
Pour un emploi en magasin, mon employeur a refusé de me faire parvenir du matériel adapté car « il n’y avait aucun intérêt pour eux » que je puisse faire mieux, avec des remarques validistes devant d’autres collègues. Je me suis plaint, j’ai quitté la boite, ce supérieur a été gardé.
Aujourd’hui, j’ai été dégoûté par le monde de l’emploi, je sais que je serai traité comme un moins que rien par le milieu professionnel.
Hélas, je suis mon propre proche aidant dans ma famille qui n’accepte pas de comprendre que je suis en situation de handicap.
Il manque des notes explicatives sur ce qui est attendu à côté de chaque catégorie. JE ne sais pas si j’ai répondu ce qui était attendu ou non.