L’accès aux droits est souvent un parcours du combattant pour un jeune en situation de handicap. Mais de par ma ténacité (moi, sa maman) et l’envie que Rémi s’en sorte dans la vie, j’ai toujours réussi les démarches que j’ai entreprises. Elles ont toutes abouti, mais au prix de tellement d’efforts et d’acharnement ! Rémi est allé à l’école primaire en milieu « ordinaire » accompagné d’une AVS dès le début, jusqu’au CE2. Puis il a fallu trouvé une place en Ulis Ecole. Puis nous avons réussi à ce qu’il intègre une Ulis Collège. Et enfin, Rémi a intégré l’IME (Institut Médico-Educatif) de Mirville où il évolue en atelier peinture en bâtiment. Tout cela sans qu’il n’y ait jamais eu d’arrêt dans sa scolarité. Mais pour cela, il a fallu un nombre incalculable de rendez-vous, réunions, d’appels téléphoniques, de courriers (jusque dans des sphères assez hautes…), de mails, scans de documents, etc, etc…
Le plus dur a été de faire entrer Rémi en IME. Une semaine avant qu’il n’intègre l’IME de Mirville, nous n’avions aucune solution pour lui. Je me suis même entendue dire « Madame, vous n’aurez peut-être pas le choix de démissionner de votre travail pour vous occuper de Rémi !!!). Cette phrase provient d’un IME de la région. Comment peut-on entendre une telle aberration ? J’ai moi-même un travail (je suis cadre administratif), je suis propriétaire de ma maison pour laquelle je verse encore des traites, et de surcroît, même si j’ai énormément fait et oeuvré pour Rémi, je n’en suis pas moins que sa mère. Je ne suis ni enseignante, ni éducatrice spécialisée, ni psychologue, ni pédo-psychiatre ou autre. Il y a des professionnels pour ça. C’EST LEUR TRAVAIL. Néanmoins, je n’ai jamais baissé les bras et ai continué sans relâche pour Rémi. Mais ça a valu le coup car sans tout cela, Rémi n’en serait certainement pas là où il en est aujourd’hui. On me l’a d’ailleurs souvent dit.